Lundi matin, il devait être sept heure trente quand j'ai découvert le premier d'entre eux au milieu du bâtiment A.
Il ne m'est pas apparu immédiatement, et il a fallu que mes pas suivent mes yeux pour me conduire devant lui. Ce mur, cet idiot de mur des salles paires qui, jusque-là ne se distinguait guère des autres, arborait impunément un visage souriant de la taille d'un char de carnaval brésilien ! Et alors que je m'en éloignais en souriant moi aussi, j'avais comme la sensation que son regard me suivait lui aussi.
Comme j'arrivais à l'embranchement qui permet d'accéder à l'étage-si-propre-si-neuf, je me rendis alors compte qu'un autre mur me scrutait lui aussi avec une impudence désarmante ! C'était donc une invasion, un complot, une mise en scène – ou bien j'étais victime de somnambulisme?
Etais-je d'ailleurs toujours au lycée ou m'étais-je involontairement égaré dans une dimension autre ?