samedi 9 avril 2011

ostensiblement notre

Je me souviens encore comment, très jeune déjà, j'avais appris à repérer l'ombre de la perche du preneur de son dans certains plans de films après que ma mère ait un jour attiré mon attention sur l'étrangeté ordinaire de ces traces subliminales. Il y a ensuite eu des films où cela devenait un jeu, une posture assumée, une forme de kitsch plus ou moins digeste. Mais cela restait du cinéma, y compris lorsqu'il s'agissait de journalistes joutant chaotiquement lors de mêlées convenues où l'on joue des coudes comme à la boxe thaïe pour obtenir la meilleure image et le meilleur son.
Lorsque, pour la première fois, j'ai aperçu Claire-Lise et son micro, j'ai bien sûr été surpris. Et ce alors que je savais que c'était prévu, annoncé, et attendu. Mais néanmoins surpris. Et puis il y a eu une deuxième, et encore une troisième fois. Et à chaque fois, j'étais encore plus désarçonné.
Ne connaissais-je donc pas ce lycée aussi bien que je le pensais ? Pouvait-on donc m'y surprendre avec autant de candeur et de simplicité ? Ou bien Claire-Lise était une sorte de ninja pacifique capable de se déplacer dans sa bulle de silence avec une efficacité qui nous dépasse, nous qui vivons toujours dans ce bruit qu'elle a décidé de capter ?
La réponse sera probablement dans le résultat final...

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